lundi 11 avril 2011

Mais attends, attends encore


Mais attends, attends encore
attends : cette nuit bleue n'ira pas plus loin…

Au-delà des coups portés à l'ombre du chien
se trouvent des escales en terres malicieuses
et ces vagues d'organdi déposées au pourtour des lèvres
et ces désirs, et ces pluies de feu fauve
et ces baisers, ces baisers encore
de sucre et d'épices
de rage
et ces vagues de compassion.

Mais attends, attends encore
toi qui ne dis que mort à l'orée des bourreaux,
je te sais d'autre part
devant les océans et les dérisions frelatées
toi, droite
un i découpé sur l'horizon
forte belle puissante,
invitée à marcher sur l'eau
et marchant.

lundi 4 avril 2011

Jonas (ébauche#1)

L'obstination de ce qui revient
mais aussi
ce qui s'en va déjà
glissant sur l'ombre
juste glissant

Aux entournures gelées des espèrances
Il n'est question ni de victoire ni de combat
ni même de s'abandonner à la grâce qu'on ne sent plus
mais soupirer follement tout le soupir de l'âme
juste un pied à terre entre les eaux poissoneuses
pour ne pas se haïr jusqu'au bout.

L'obstination des erreurs toujours les mêmes
des peurs
de cet infini bégaiement de la vie
mais tendre la main vers l'ami qui regarde au-delà du souffle
et juste se laisser faire
une fois de plus


et laisser ce Dieu de toujours tendre l'œil vers soi avec tendresse
une fois de plus
jamais une fois de trop.

dimanche 3 avril 2011

Prête-moi ...

Prête-moi ton grand bruit
j'ai des besoins de feux à dire
et des besoins de pouvoir
et des besoins d'oser
de croire encore possible
de marcher contre la colère que j'ai retournée contre moi
et de retrousser le manteau d'épines
qui tenait prisonniers les gestes d'offrandes,
pour ouvrir des fontaines blanches à flanc de prairies
et semer.
Prête-moi ton grand bruit,
que j'espère enfin, gueule ouverte,
libre,
avec les gueux et les baisers de Dieu.  
.  

dimanche 20 mars 2011

Femmes de Fukushima

Me viendras-tu, aimé,
couler entre mes hanches les feux noirs?

Mon printemps est une terre
à la soif inextinguible
et mes mains
tremblent de l'électricité volubile des grands matins.
Comme une détermination sombre,
c'est toi que j'appelle
parmi les pompiers qui reviendront
après avoir marché dans la mort
malades jusqu'au sang
malades jusqu'à l'os
suspendus dans l'haleine du diable.

Me viendras-tu, aimé,
c'est toi que j'appelle,

me viendras-tu,
que j'embrasse ta bouche mourante,
des baisers sauvages de la nuit
du sacrifice.


lundi 14 février 2011

Lettre d'amour à la Belgique

C'est une belle idée, pour la Saint Valentin, que Charles Bricman a eue : proposer aux blogueurs et blogueuses belges de déclarer leur flamme à leur beau pays.
Le Moineau, votre serviteur et néanmoins (paresseux) ami, avait envie d'y jouer. Mais bizarrement, alors que les autres arrivent très bien à chanter ce qu'ils aiment de leur pays, moi je ne tire de l'exercice que l'acrostiche rimé et peu optimiste que voici.
Pourtant, ma Belgique, je t'aime bien, va!
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Belgique, mon pays, que j'aime de travers,
Et de vents et marées, de moules et de frites
Lointainement pleurant sous tes beffrois nordiques
Gueulant les trahisons comme un refrain amer
Invectives fatales qu'un flamingant récite
Quand les gigues se dansent belles gigues très chic.
Une fois, une fois encore, te danser Matrie-terre,
En te pleurant déjà... déjà? Les carottes sont cuites?

mercredi 29 décembre 2010

Un nouveau blog

Aujourd'hui, j'ai appris le mot "grylle".
Du coup, j'ai envie de poster de temps en temps ici une phrase ou un petit billet qui commence par "Aujourd'hui, j'ai appris...".
A côté d'autres billets, plus poétiques.